Le nez sur le carreau
le temps est sans horizon
le paysage est sans avenir
l'espace est sans image
le nez sur le carreau
je contemple le chagrin
D’un hiver trop long
Et la mort d’un printemps
Le nez sur le carreau
taché de pleurs
je tend ma main salée
pour chasser ce froid
Sur le carreau
l'emprunte de mes lèvres
en buée s'épanouie
je somnole rêvant du printemps