mes cils accrochés au sol
mes pores vomissant mes rêves
mes volontés épuisées
je ne dessine plus mon avenir
je détériore mon présent
je suis à terre même plus bas
mes cils plantés au sol
M’enracinent dans de l’infertilité
je rampe donc et butine le béton
dans mes nuits et mes jours
que des cauchemars et des rêves échoués
à peine misent à flot
à genoux : je vie et respire
bientôt mon poids et le poids
de ce que je suis en ce moment
M’empêcheront de me relever et d’arracher
mes cils à mon mal être
mes soupirs et mes envies avortées
infusent mon passé
et mon présent boit
ces gouttes d’heures heureuses
la digestion est dure
je pleure mais avale jusqu'au bout
cette mort aux pas vers le bonheur
pourtant il est là et je le souffle
et il m’échappe, tu fumes pour l’attirer
et moi je lui fait gonfler ses voiles
pour qu’il s’éloigne de moi